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Dans le monde très masculin qu’est l’automobile, de nombreuses femmes ont eu des idées aujourd’hui révolutionnaires et indispensables, quand d’autres ont réussi à briser le plafond de verre du secteur automobile et atteindre les postes à la plus haute responsabilité. Profitons de la Journée Internationale des droits des Femmes pour remonter le temps et rencontrer quelques femmes ayant eu un impact sur l’automobile.
En 1888, une femme réalise le premier long voyage en voiture. Cette femme n’est autre que Bertha Benz, conjointe et associée de Karl Benz, l’inventeur de la Benz Patentwagen. Ce véhicule est considéré comme la première voiture commercialisée. Bertha Benz a réalisé un voyage de 106 kilomètres avec une voiture sans réservoir et sans aucune station à essence sur la route.
Si Bertha Benz n’est pas la personne qui a inventé la première automobile, elle est en revanche la première personne en Allemagne à avoir conduit une automobile sur une longue distance. C’est également la première à avoir cru à un tel projet alors que son mari n’y croyait pas et était sur le point d’abandonner sa voiture.
Sans la persévérance et la volonté de Bertha Benz, la marque Mercedes-Benz n’existerait peut-être pas aujourd’hui.
Découvrez ci-dessous le périple de Bertha Benz.
Louise Sarazin était déjà en les années 1880 une businesswomen. Elle a conclu des accords avec Daimler et Maybach sur le brevet du moteur développé par ces derniers afin de l’importer en France et de le produire sous licence. Ce moteur n’est autre que le premier bicylindre en V.
Grâce à ces accords, Louise Sarazin parvient à donner un moteur à Emile Levassor, ingénieur français, et celui-ci crée une vraie automobile avec ce moteur et la commercialise.
Louise Sarazin a permis la démocratisation du moteur à combustion et la création de la première « vraie » automobile.
Considérée comme l'une des pionnières de l'automobilisme féminin, Anne d’Uzès est la première femme Française à obtenir le permis de conduire en 1898. Ce sera aussi la première personne à se faire verbaliser pour excès de vitesse à près de 15 km/h au lieu des 12 km/h maximum.
En 1926, elle crée et préside “L’Automobile Club Féminin », un club automobile français réservé uniquement aux femmes.
Lors d’un voyage à New-York en 1903, Mary Anderson remarque que son chauffeur de tramway était obligé de conduire avec la vitre ouverte par des températures glaciales à cause du grésil qui se formait sur le pare-brise.
Face à cette scène, Mary Anderson imagine alors un levier à l’intérieur du véhicule qui déplace une lame de caoutchouc à l’extérieur sur le pare-brise. Il s’agit ni plus ni moins que du premier essuie-glace.
Elle parvient à breveter son invention pour une période de 17 ans. Elle a essayé de vendre les droits de son invention à une société canadienne en 1905 mais celle-ci lui répondu : « nous ne considérons pas que ce soit d'une telle valeur commerciale qui justifierait cette acquisition. »
Faute d’intérêt par l’industrie, son invention tombe dans le domaine public. C’est à ce moment que la production automobile augmente de manière exponentielle et que son système devient un équipement standard chez Cadillac en 1922.
L’essuie-glace électrique, lui, voit le jour en 1917 grâce à une femme, Charlotte Bridgwood. Mais encore une fois, il n’y aura pas de succès commercial… Pourtant, toutes nos voitures utilisent aujourd’hui des essuie-glaces électriques.
La pilote britannique Dorothy Levitt a publié un manuel de conduite automobile, qui recommande, entre autres, l’utilisation d’un rétroviseur. Dorothy Levitt était la première personne à évoquer la notion de rétroviseur avant son apparition effective.
L’idée est automatiquement ignorée, considérée comme inutile. Ce n’est que 10 ans plus tard que les constructeurs reconnaissent l’utilité de cette innovation. Elle détiendra aussi le record de vitesse terrestre féminin avec 146,26 km/h en 1906.
Avant d’avoir proposé une révolution, Florence Lawrence était avant tout la première star hollywoodienne avec pas moins de 250 films à son actif. Elle achète en 1913 sa première voiture avec l’idée de lui ajouter des indicateurs de direction, les fameux clignotants que nous connaissons aujourd’hui.
Bien sûr à l’époque, il ne s’agissait pas réellement d’un clignotant mais d’un bras de signalisation automatique qu’elle pouvait actionner à l’aide d’un levier derrière le volant. En plus de ça, elle a eu l’idée de rajouter derrière son véhicule un symbole qui s’affiche dès qu’il y a une pression sur la pédale de frein, comme un feu de stop aujourd’hui.
June McCarroll est au volant de sa voiture mais manque de se faire percuter par un camion arrivant en face d’elle et se fait sortir de la route. Elle propose alors l’idée d’une ligne de démarcation. Cette ligne ne serait autre que la ligne blanche que nous connaissons aujourd’hui. Son idée ne convainc pas les autorités, ce qui ne l’empêcha pas d’aller peindre une portion de route de cette fameuse ligne blanche. Avec l’aide d’une association de femmes, elle lance une campagne de sensibilisation. Au final les autorités californiennes reprendront l’idée, l’inscriront dans la loi et traceront une ligne blanche sur 5600 km de route.
Pour Linda Jackson, l’automobile est également une évidence suite à un travail d’été. Elle gravit les échelons petit à petit jusqu’à devenir en juin 2014 directrice générale de Citroën. Elle devient ainsi la première femme à diriger une marque automobile française et la troisième femme à prendre les rênes d'une entreprise automobile, après l'Allemande Annette Winkler chez Smart et l'Américaine Mary Barra chez General Motors.
En 2021, alors que le groupe PSA devient le Groupe Stellantis, fruit de la fusion entre PSA et FCA, Linda Jackson devient responsable de la marque Peugeot au niveau mondial.
Linda Jackson est l’une des cinq femmes qui se voient confier des postes à hautes responsabilités dans le groupe Stellantis.
Aujourd'hui, des milliers de femmes travaillent dans l'industrie automobile, apportant les contributions les plus variées, de la conception à la communication en passant évidemment par l'ingénierie, et nous les en remercions.